mercredi, janvier 29, 2025
mardi, janvier 28, 2025
a real pain
Le deuxième long métrage de Jessie Eisenberg co produit par Emma Stone
2 cousins Benji (Kierian Culnin) et David (Jessie Eisenberg) viennent de perdre leur grand-mère. Ils décident alors de partir en Pologne suivre un circuit touristique judaïque duquel ils s’échapperont pour voir la maison où leur grand-mère est née.
Le film est surtout construit autour du personnage de Benji. C’est un personnage assez excentrique mais surtout terrassé par la douleur de la perte de sa grand-mère qui semblait être tout pour lui. La peine de David sera elle plus intérieure mais tout aussi réelle.
Mais le comportement de Benji apporte une touche de comédie et d’excentricité à un film plus tourné vers le deuil et la mémoire. (anecdote du train)
Et puis on découvre ce circuit touristique communautaire, confessionnel dont Benji va mettre en doute l’intérêt et le côté parfois hors sol. La visite d’un camp de concentration est elle plus qu’émouvante. Jessie Eisenberg traduit bien la sidération le silence qui s’impose après ce type de visite.
C’est au final le personnage que l’on ne voit cette grand-mère récemment décédée qui est terriblement présente dans le film. Et c’est au final la réunion de ces cousins que la vie a peu à peu éloignée qui lui rend hommage.
lundi, janvier 27, 2025
jeudi, janvier 23, 2025
jouer avec le feu
Muriel et Delphine Coulin après s’être intéressées à des cas de grosses collectives dans 17 filles et au stress post traumatique de soldats dans voir du pays explorent un autre sujet sociétal la radicalisation dans jouer avec le feu.
Pierre (Vincent Lindon) un cheminot vit seul avec ses deux enfants Fus (Benjamin Voisin) et Louis (Stefan Crepon , révélé dans le bureau des légendes). Il va découvrir que Fus fréquente des groupuscules fascistes ce qui fera naître des tensions dans une famille déjà fragile.
C’est un film sur la radicalisation dans la lignée du ciel attendra de Marie Castille Mention Schaar en 2016. La particularité c’est qu’on voit très peu ces groupuscules. On est un peu comme dans cuisine et dépendance, tout se passe dans cette famille et on a de la peine à imaginer que Fus s’est radicalisé.
Un autre aspect de ce film c’est le côté inexorable de la radicalisation de Fus. Son frère essaiera d’être a ses côté et de la soutenir pour la faire quitter ce milieu alors que son père sera plus dans le conflit. Mais aucune des deux approches ne semble efficace.
Enfin ce qui est profondément touchant c’est le désespoir du père. Il se dit coupable. Il a essayé d’aider son père mais n’a pas pu. Qui est responsable la société qui n’a pas su donner un avenir à se jeunesse ou des parents qui n’en ont pas fait assez ? Terrible question que pose ce film.
mercredi, janvier 22, 2025
Jane Austin a gâché ma vie
Premier long métrage de fiction de la scénariste Laura Piani qui avait notamment participé à l’écriture de la saison 6 du bureau des légendes.
Agathe (Camille Rutherford révélée dans platonique en 2017) est une libraire qui écrit à ses heures perdues des livres. Grâce à Felix (Pablo Pauly) elle va participer à une atelier d’écriture de la fondation Jane Austen. Elle y rencontre Oliver (Charlie Anson) avec qui les relations seront d’abord un peu compliquée.
C’est une comédie romantique cousue de fil blanc. Deux personnes que tout oppose qui se détestent et qui vont tomber amoureuses l’une de l’autre. Mais ce n’est pas parce que c’est cousu de fil blanc que cette comédie romantique ne fonctionne pas.
Au delà de la comédie romantique c’est une belle histoire d’amitié homme femme entre Agathe et Felix. Avoir des atomes crochus suffit il à tomber amoureux ? Quel est la part de ce petit truc en plus cette part d’irrationnel ?
Et puis cela reste une comédie portée par son héroïne tout à la fois gauche cabossée par la vie. Celà donne lieu à du comique de situation assez bien amené. Un personnage auquel on s’attache vite et incarné par une actrice habituée aux seconds rôle (Holly motors, la nuit du 12, les trois mousquetaires, anatomie d’une chute Fario)
lundi, janvier 20, 2025
les feux sauvages
Un film du chinois Jia Zhangke le réalisateur notamment d’a touch of sin
On est en Chine au début des années 2000 Quiaoqiao (Zhao Tao) vit avec son compagnon Bin (Zhubin Li) qui va partir chercher du travail dans une autre province. Quiaoaio va alors partir à sa recherche en vain.
Le scénario de cet film est assez anecdotique c’est surtout un prétexte pour nous plonger dans une Chine loin des grandes villes, une Chine que j’oserai qualifiée de populaire dans lequel les conditions de vie sont assez précaire.
C’est un film qui va se terminer au moment des années Covid on va donc voir une évolution, des progrès techniques, mais au final une pauvreté une difficulté à trouver un emploi qui vont subsister.
Mais c’est surtout un film qui dégage une ambiance assez particulière assez singulière. La photo est particulièrement soignée très chaleureuse presque surexposée. Le film dure près de 2h il ne s’y passe pas grand-chose mais on ne voit pas forcément le temps passé grâce à cette ambiance assez calme et sereine.
Un film assez atypique signé Jia Zhangke
dimanche, janvier 19, 2025
mercredi, janvier 15, 2025
le 4 ème mur
Une adaptation du roman de Sorj Chalandon signée David Oelhoffen
Dans les années 1980, Georges (Laurent Lafitte)pour tenir une promesse faite à un de ses amis part au Liban monter Antigone dans un théâtre située sur la ligne de démarcation avec des acteurs issus des différentes communautés de Beyrouth. Marwan (Simon Abkarian) va lui servir de guide et de chauffeur dans une ville de tous les dangers.
C’est d’abord un film qui revient sur le Liban des années 1980. Un pays divisé où certains déplacements étaient risqués. Ce qui est le plus frappant c’est que ce sont des communautés qui ne se comprennent pas. Georges va être pris à partie par les chefs de différentes communautés qui vont se présenter comme des victimes en état de légitime défense.
Et puis il y a la culture comme trait d’union de ces différentes communautés. Cette pièce de théâtre, cette représentation d’Antigone. On y voit une jeunesse qui a envie de paix et qui semble très heureuse de répéter ensemble.
Le sel du film sera tous ces obstacles que Georges va essayer de contourner. Il va s’avérer plus le film va avancer un habile négociateur, ayant bien compris ce que Marwan a tenté de lui expliqué sur la complexité du fonctionnement de la société libanaise.
personne n'y comprend rien
Un documentaire de Yannick Kergoat avec la voix de Florence Loiret Caille. Un film qui reprend une enquête de Fabrice Arfi et Karl Laske sur le financement présumé libyen de la campagne présidentielle de 2007 de N Sarkozy.
La mise en scène est assez sobre, un appartement vide. Des images sont projetées soit sur un mur soit sur une télévision. Fabrice Arfi, Karl Laske et leurs invités sont assis sur des chaises sans autre mobilier. Cette mise en scène assez épurée permet de valoriser encore plus l’enquête journalistique.
La problématique de ce documentaire était de trouver un moyen d’apporter une parole contradictoire et un droit de réponse. Celles ci se font à la manière d’extraits d’interview qui viennent répondre aux faits mis en lumière par les journalistes.
Ce documentaire permet de prendre du recul de faire une relecture d’un des évènements de notre histoire contemporaine. On est plus sur de l’actualité brûlante mais presque sur un fait historique. Revenir à froid sur le financement de cette campagne électorale est assez salutaire dans un monde où l’actualité en continue semble être devenu une norme.
Il reste encore beaucoup de parts d’ombre dans cette affaire mais ce documentaire a au moins le mérite de poser des questions.
samedi, janvier 11, 2025
la chambre d'à côté
Le nouveau film d’Almodovar, son premier film en anglais aux Etats Unis.
Ingrid (Julianne Moore) est une écrivaine à succès. Lors d’une dédicace elle apprend qu’une de ses vieilles amies Martha (Tilda Swinton) souffre d’un cancer. Elle va alors être là pour elle dans les dernières semaines de sa vie.
C’est d’abord un film sur l’amitié et sur cette preuve ultime d’amitié qui est d’accompagner quelqu’un dans les dernières semaines de sa vie. Ingrid a eu du mal à accepter la décision de son amie mais elle a pris sur elle malgré son désaccord à partager ses derniers instants. Assumer une décision de son ami que l’on ne cautionne pas est une preuve d’amitié magnifique.
Ce film pose aussi un regard critique sur une époque à travers des personnages secondaires comme le professeur de fitness ou l’ami d’Ingrid. Almodovar pose le constat amer d’une société déshumanisée qui va à sa perte dans laquelle l’individualisme prend le dessus. Et cette solidarité inconditionnelle de cette femme envers son amie vient tempérer un mouvement qui semble inexorable.
Un Almodovar qui ne ressemble pas à un Almodovar à part dans ces couleurs acidulées et cette photo assez particulière faite de plans orthogonaux et de de gros plans. Un film volontairement froid et aseptisée comme pour dénoncer une société déshumanisée qui va à sa perte.
mercredi, janvier 08, 2025
un hiver a sokcho
Premier long métrage d’un réalisateur franco japonnais Koya Kamura, le film de cloture du dernier festival du film coréen de Paris
Yan (Roschdy Zem) est un écrivain il a choisi Sokcho une station balnéaire sud coréenne et une petite pension familiale pour écrire et dessiner son prochain livre. Il va y rencontrer Soo Ha une jeune femme qui va lui faire découvrir la ville dans laquelle elle a grandit.
Le premier aspect du film met en avant la dimension narcissique de l’écrivain de l’artiste et encore plus s’il est français. Yan va à la fois s’enfermer dans sa bulle créatrice mais aura besoin de se nourrir de son environnement. Celà va donner une relation un peu compliquée avec Soo Ha où on sera toujours entre l’attraction et la répulsion.
Et puis il y a cette quête du père que Soo Ha n’a pas connu et qui était français. Elle va vouloir se rapprocher de Yan, est ce parce qu’il représente cette image du père est ce que c’est parce qu’elle est amoureuse de lui. On est dans une sorte de flou et de parallèle avec ce qu’à vécu la mère de Soo Ha.
Un film tendre sensible dans lequel on va s’immerger dans une société sud coréenne encore assez traditionnelle mais dans laquelle comme en sursis face au vent de modernité.
jeudi, janvier 02, 2025
l'amour au present
Un film de John Crowley
Tobias (Andrew Garfield) vit avec Almut (Florence Pugh) dans une joli petite maison dans la campagne anglaise. Le drame qui va frapper le couple sera l’occasion de nous replonger dans l’histoire de ce couple et comment un choix à conduit à cette terrible épreuve.
C’est une histoire d’amour d’abord assez aseptisée et très mielleuse. C’est un couple parfait dans lequel Tobias va soutenir la carrière de chef d’Almut. Il y a bien quelques tensions dans l’histoire de ce couple mais rien de bien passionnant. Cet ambiance très aseptisée est renforcée par des décors tout droit tirés de magazines de décorations.
Et puis il y a ce drame la maladie qui est finalement la preuve ultime d’amour car beaucoup de femmes victimes de cancers sont quittées par leur conjoint. Cette épreuve est à fois un contraste saisissant avec l’image de ce couple si parfait mais aussi vient renforcer cette romance si intense.
Et puis il y a cette question, faut il se battre à tout prix contre la maladie ou profiter de ses derniers jours. Terrible question que pose ce film dans lequel pour moi le drame et le côté angoissant l’emporte sur la romance.
mercredi, janvier 01, 2025
bird
Le nouveau film d’Andréa Arnold la réalisatrice de Fish tank et American Honey notamment un film qui fut en compétition lors du dernier festival de Cannes
Bailey (Nikiya Adams) est une adolescente anglaise de 12 ans vivant chez son père Bugg (Barry Keoghan) d’à peine 30 ans. Elle va rencontrer Bird (Franz Rogowski ) qui a vécu à côté de chez elle et qui est à la recherche de son père biologique. Elle va alors l’aider dans ses recherches.
Ce film est avant tout une chronique sociale assez édifiante. Bailey va être livrée à elle même et au caprice de son père trop préoccupé par son mariage et son crapaud à la bave hallucinogène. On est très proche de Transpotting et le film prend littéralement aux tripes. Au delà du désœuvrement de cette jeune fille le film montre de manière très crue les violences faites aux femmes et aux enfants et un type de réponse très brutal à l’opposé de toute forme de justice.
En contraste à cette pauvreté vient du merveilleux du fantastique proche du conte. Qui est bird ? D’où vient t’il ? Ces plans récurrents où il est debout sur un toit comme perché sur une branche viennent régulièrement poser la question.
C’est également une très belle histoire d’amitié dans laquelle Bird et Bailey vont s’apprivoiser, se toiser.