mardi, décembre 31, 2024

joli joli

Une comédie musicale signée Diasdeme

Elias Combe (William Lebghil) est écrivain. Un soir il rencontre Léonore (Clara Luciani) dont il va tomber amoureux. Mais Klaus (José Garcia) un producteur est lui aussi amoureux d’elle alors que Myrette (Laura Felpin) elle est amoureuse d’Elias. Ceci donnera lieu à un vaudeville assez complexe.

Le point fort du film est son casting très talentueux (José Garcia Laura Felpin, William Lebghil, Vincent Dedienne et Grégoire Ludig) qui tranche avec une Clara Luciani peu à l’aise.

Joli Joli assume également sa dimension kitch sa dimension de vaudeville. Il montre aussi toute l’hypocrisie d’une époque où les homosexuels ne pouvaient pas s’affirmer sans risquer d’être mis au banc du métier.

Pour le reste on est dans du théâtre de boulevard, dans une comédie romantique très voir trop complexe.

Les parties chantées sont assez nombreuses et presque omni présente. On a quelques passages chorégraphiés qui sont trop rares.

Les clins d’œils les effets de manches sont loin d’être discret comme ce passage où des personnages auront des discussions mais uniquement devant une statue d’homme nu.

Dommage que ce joli joli soit assez lourdingue car il a quelques messages à faire passer.


 

lundi, décembre 30, 2024

Ernest cole


 Explorant l’œuvre du photographe contraint à un exil mortifère #ernestcole capte de manière terrifiante dans le visage des colons la haine des noirs

vendredi, décembre 27, 2024

Un ours dans le Jura

 



Le 3eme film de Franck Dubosc

Michel (Franck Bubosc) le gérant d’une sapinière roule tranquillement sur les routes du Jura. Il va alors éviter de justesse un ours qui traversait la route. Dans sont embardée il va tuer accidentellement 2 trafiquants de drogue et d’êtres humains. N’ayant pas payé l’assurance de sa voiture il va prendre la fuite mais cette cavale va s’avérer rocambolesque.

Cette comédie est essentiellement basé sur du comique de situation et çà fonctionne plutôt bien. Cet aspect est renforcé par le côté assez gauche et naif de Michel et de sa femme Caty (Laure Calamy)

Le deuxième aspect c’est ce contraste entre de modestes agriculteurs, de modestes villageois et l’argent généré par les trafics. La question sera de savoir ce que pourront faire de tout cet argent cette petite communauté. L’attitude de ce prête garant d’une certaine morale est plus qu’intéressante. Qu’est ce qui est moral, vouloir s’en sortir ou exploiter la misère humaine ? Enfin le dernier point fort est le scénario de cette comédie. Les rebondissements sont assez bien amenés avec la fin du film qui est plus ou moins annoncées dans les toutes premières minutes. D’un accident tragique mais banal on va petit à petit arriver à une situation des plus en plus complexes et intéressantes.

Une belle réussite que cet ours de le Jura.


jeudi, décembre 26, 2024

mon inséparable

 

Un film de la pontissalienne Anne Sophie Bailly

Mona (Laure Calamy) s’occupe seule de son fils Joel (Charles Peccia Galetto). Bien qu’il soit un jeune adulte, elle doit veiller sur lui car suite à un accident à sa naissance il n’a pas toutes ses capacités mentales. Tout va basculer quand Joel apprend qu’il sera papa.

C’est d’abord un film extraordinaire sur les aidants et sur une mère courage qui va faire passer sa vie au second plan pour s’occuper de son fils. Ce portrait si fort est renforcé par l’interprétation extraordinaire de Laure Calamy que l’on avait vu dans ce type de rôle dans une femme du monde ou à plein temps.

Au delà du handicap dont souffre Joel le film pose la question de la relation mère enfant et du moment où un parent doit laisser son enfant vivre par lui même. Ce passage est d’autant plus difficile à opérer du fait de la situation de Joel mais pour moi finalement la question posée dans ce film transcende le handicap.

La question du père et de la quête de ce dernier est aussi floue. Il a une image assez déplorable mais tout ne semble pas aussi évident que cela.

Un film complexe et fort que mon inséparable.


lundi, décembre 23, 2024

saint ex

 

Malgré une image des plus artificielle #saintex montre le sacrifice d'hommes pour faire progresser l'aviation

vendredi, décembre 20, 2024

Sarah berhardt la divine

 

Un film de Guillaume Nicloux (les confins du monde)


Sarah Bernhardt souffrent de terribles douleurs à la jambe. Elle s’est résolue à se faire amputer d’une jambe. Pendant sa convalescence elle va recevoir la visite de Sacha Guitry (Arthur Mazet) à qui elle va faire une terrible révélation sur son père Lucien (Laurent Lafitte)


C’est un biopic inversé basé sur un flashback. Mais toute l’intelligence de Guillaume Nicloux sera de s’intéresser à la femme libre Sarah Bernhardt et non à l’actrice. On la verra très peu sur scène à l’exception de quelques répétions. Mais on verra toute son excentricité, sa passion pour les animaux exotique, son amour inconditionnel pour son fils Maurice (Gregoire Leprince Ringuet) et ses fêtes improbables.


Mais c’est sa liberté affective et sexuelle qui est particulièrement marquante pour l’époque et qui tranche avec une époque où les femmes étaient essentiellement vues comme des mères de famille.


Et puis il y a une époque, la fin du XIXeme et le début du XXeme siècle dans lequel ce petit cercle d’artistes semble comme une oasis hors du temps. Mais le film arrive bien à traduire cette pesanteur ces codifications sociales et cette guerre qui se prépare. Et c’est peut être la seule limite du film de s’embourber dans ce film d’époque et de ne peut être pas assez mettre en avant l’excentricité de cette artiste hors du commun.

jeudi, décembre 12, 2024

les femmes au balcon

Le premier film de Noémie Merlant coécrit avec Céline Sciamma, un film présenté hors compétition à Cannes.


Ruby Nicole et Elise (Souheila Yacoub, Sanda Codreanu et Noémie Merlant) se retrouvent dans un appartement à Marseille en pleine canicule. Nicole est très attiré par son voisin(Luca Bravo) qu’elle observe de son balcon. Puis un accident les fera se rencontrer. De cette rencontre Ruby va ressortir traumatisée.


Sur la forme le film est à la fois gore et burlesque. Un film qui d’une certaine façon fait penser à Grave de Julia Ducournau. Le mode de vie en apparence assez joyeux et décomplexé de ces trois femmes apporte une touche de burlesque. Cette ambiance que le film installe est renforcé par ce quasi huis clos et cette ambiance pesante de canicule.


Mais sur le fond le film est incroyablement pédagogique. Il montre de manière tout à fait saisissante toute la palette des violences faites aux femmes. Cette épouse humiliée par son mari, le mari très insistant avec elle la harcelant pour avoir des relations sexuelles et puis ce voisin dont on ne saura pas pendant très longtemps ce qu’il a fait à Elise.


Un film féministe, documentaire d’une certaine façon, mais qui parle également aux hommes en leur renvoyant l’image détestable d’une encore trop importante partie d’entre eux.


 

lundi, décembre 09, 2024

limonov la balade

Limonov la balade



Un film de Kirill Serebrennikov réalisateur russe opposant notoire au régime sur le poete Edouard Limonov (Ben Whishaw) issu lui aussi du mouvement contestataire.


Sur la forme le biopic est assez classique en suivant une trajectoire chronologique. Ses débuts dans la poésie à Kharkov son exil à New York puis son retour en Russie en passant par Paris. Le film insiste surtout sur ces années de galères à ne pas être publié ce qui n’a pas empêché Limonov de croire en son talent. On verra aussi comment ce personnage très imbu de lui même va devenir un des leader de l’opposition russe et de la lutte pour la liberté, ce qui est assez paradoxal.


Mais ce qui est assez intéressant c’est la vie assez exubérante et singulière de l’artiste. Il a toujours évolué dans des milieux alternatifs. C’est là qu’il a rencontré sa compagne Elena (Viktoria Miroshnichenko). Sa relation avec elle sera assez volcanique. Et puis c’est un homme qui a occupé divers emplois dont celui de majordome ce qui rajoute à sa singularité.


Au final cela donne un film au ton très pop qui casse la construction archi classique de ce biopic.



 

jeudi, décembre 05, 2024

daddio

Un film de Christy Hall avec Sean Penn et Dakota Johnson


Une jeune femme prend un taxi à l’aéroport pour se rendre chez elle à New York. Sur le trajet elle entame une conversation de plus en plus intimiste avec le chauffeur de taxi.


C’est d’abord un film avec une photo remarquable. Elle exploite au mieux les lumières de la nuit. Ce qui est particulièrement travaillé également ce sont les reflets. On est certes dans un endroit clos mais çà n’empêche pas la réalisatrice d’avoir une attention particulière à l’image ce qui fait de Daddio un film très agréable à regarder.


Autre aspect intéressant c’est la manière dont le chauffeur de taxi va faire un lien entre la relation de sa passagère à son père et la relation qu’elle entretien avec un homme marié. L’amant de cette jeune femme sera présent dans le film mais uniquement à travers des textos dont le côté cru peu heurté.


Ce chauffeur de taxi saura gagner la confiance de sa passagère. On est presque dans de la thérapie taxi et dans ce que montrait la série en thérapie. Cette relation de confiance entre le chauffeur et sa passagère est touchante.


Un film intimiste et doux que ce Daddio.



 

dimanche, décembre 01, 2024

leurs enfants après eux

Après l’année du requin, Ludovic et Zohran Boukherma adaptent à l’écran le prix Goncourt 2018 signé Nicolas Mathieu


Anthony (Paul Kircher) est un adolescent qui vit dans une vallée minière de l’est de la France. Un été il rencontre Stéphanie (Angelina Woreth) dont il va tomber amoureux. Mais cet amour ne semble pas partagé et est rendu impossible par la différence de classe sociale des deux adolescents. Une chose va les réunir néanmoins une sorte de fatalité d’être issu de ce bassin minier.


C’est une chronique adolescente assez classique. Une chronique estivale tintée de séduction. Les fêtes, l’ennui les expériences. Mais on tourne vite néanmoins en rond.


Ce qui marque également c’est le fatalisme qui traverse ce film. On est dans une région où l’activité industrielle a disparue une région sinistrée. Seule une classe favorisée de la population pourra s’en sortir sans avoir de réel espoir néanmoins que quitter cette région industrielle.


C’est également un film a charge sur les années 1990 un film qui dénonce les violences intra-familliales où les femmes et les enfants sont des victimes.


Un film sans réelle ligne directrice sans réel message, une sorte d’interminable chronique de plus de 2h15 qui aurait pu se résumer à une playlist des années 1990 sur un site de streaming.



 

conclave

 

Un film de l’allemand Edward Berger


Suite au décès du souverain pontif, le doyen des cardinaux le cardinal Lawrence (Ralph Fiennes) doit organiser un nouveau conclave. On va alors assister à des manœuvres et des rebondissements qui vont aboutir à l’élection du nouveau pape.


C’est d’abord un film éminemment politique. On y voit certes une lutte d’influence entre des cardinaux libéraux et ceux plus traditionalistes. Mais ce sont plus des manœuvres de politique politiciennes qui vont émerger. Celà donne un scénario assez dynamique ponctué de rebondissements, bien que cette dynamique ait tendance à se déliter sur la fin.


Mais c’est surtout un film autour d’un homme Lawrence. Il doute il a voulu démissionner de son rôle de doyen des cardinal ce que le souverain poncif a refusé. Il doit à la fois s’assurer de la bonne organisation du conclave, veiller à ce que les éléments extérieurs n’interfèrent pas dans le vote et que ce dernier soit le plus sincère possible. Il va également être un candidat potentiel à la papauté ce qui rajoute à la complexité de sa mission. Mais c’est ce qui est peut être le plus intéressant dans ce film, le manque d’ambition le doute semblent émerger comme deux grandes qualités pour être pape mais plus généralement pour œuvrer à l’intérêt général. Et ce personnage du cardinal Lawrence dans toute la complexité de sa mission semble incarner ce candidat en apparence parfait, mais sera t’il élu telle est la question du film.

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