Ruben Östlund a obtenu sa deuxième palme d’or après the square. Sans filtre est un film en 3 temps. On suit d’abord le quotidien d’une influenceuse Yaya (Charlbi Dean Kriek) qui est infecte avec son petit ami Carl (Harris Dickinson) qui lui sert également d’assistant. Le jeune couple est invité à participer à une croisière pour riches dont elle devra faire la promotion. Mais une tempête tout à fait épique va remettre à plat toute l’échelle sociale.
Le point marquant de ce film est cette tempête qui survient pendant le dîner du capitaine. La sophistication des menus tranche avec le chaos engendré par la tempête. Le capitaine jusque là invisible et ivre s’avérera très drôle et politiquement incorrect.
C’est le dernier tiers du film sur une île déserte qui aura le plus de sens avec le retour à de vraies valeurs, celles mobilisées quand il s’agit de survie. C’est à ce moment là que l’on va découvrir la vraie nature de la relation entre Yaya et Carl.
Ce film est long 2h30 mais son découpage en trois parties apporte 2 respirations plutôt bien venues et cette scène de naufrage en préambule de la conclusion du film vient rebooster l’attention du spectateur.