mardi, décembre 31, 2024

joli joli

Une comédie musicale signée Diasdeme

Elias Combe (William Lebghil) est écrivain. Un soir il rencontre Léonore (Clara Luciani) dont il va tomber amoureux. Mais Klaus (José Garcia) un producteur est lui aussi amoureux d’elle alors que Myrette (Laura Felpin) elle est amoureuse d’Elias. Ceci donnera lieu à un vaudeville assez complexe.

Le point fort du film est son casting très talentueux (José Garcia Laura Felpin, William Lebghil, Vincent Dedienne et Grégoire Ludig) qui tranche avec une Clara Luciani peu à l’aise.

Joli Joli assume également sa dimension kitch sa dimension de vaudeville. Il montre aussi toute l’hypocrisie d’une époque où les homosexuels ne pouvaient pas s’affirmer sans risquer d’être mis au banc du métier.

Pour le reste on est dans du théâtre de boulevard, dans une comédie romantique très voir trop complexe.

Les parties chantées sont assez nombreuses et presque omni présente. On a quelques passages chorégraphiés qui sont trop rares.

Les clins d’œils les effets de manches sont loin d’être discret comme ce passage où des personnages auront des discussions mais uniquement devant une statue d’homme nu.

Dommage que ce joli joli soit assez lourdingue car il a quelques messages à faire passer.


 

lundi, décembre 30, 2024

Ernest cole


 Explorant l’œuvre du photographe contraint à un exil mortifère #ernestcole capte de manière terrifiante dans le visage des colons la haine des noirs

vendredi, décembre 27, 2024

Un ours dans le Jura

 



Le 3eme film de Franck Dubosc

Michel (Franck Bubosc) le gérant d’une sapinière roule tranquillement sur les routes du Jura. Il va alors éviter de justesse un ours qui traversait la route. Dans sont embardée il va tuer accidentellement 2 trafiquants de drogue et d’êtres humains. N’ayant pas payé l’assurance de sa voiture il va prendre la fuite mais cette cavale va s’avérer rocambolesque.

Cette comédie est essentiellement basé sur du comique de situation et çà fonctionne plutôt bien. Cet aspect est renforcé par le côté assez gauche et naif de Michel et de sa femme Caty (Laure Calamy)

Le deuxième aspect c’est ce contraste entre de modestes agriculteurs, de modestes villageois et l’argent généré par les trafics. La question sera de savoir ce que pourront faire de tout cet argent cette petite communauté. L’attitude de ce prête garant d’une certaine morale est plus qu’intéressante. Qu’est ce qui est moral, vouloir s’en sortir ou exploiter la misère humaine ? Enfin le dernier point fort est le scénario de cette comédie. Les rebondissements sont assez bien amenés avec la fin du film qui est plus ou moins annoncées dans les toutes premières minutes. D’un accident tragique mais banal on va petit à petit arriver à une situation des plus en plus complexes et intéressantes.

Une belle réussite que cet ours de le Jura.


jeudi, décembre 26, 2024

mon inséparable

 

Un film de la pontissalienne Anne Sophie Bailly

Mona (Laure Calamy) s’occupe seule de son fils Joel (Charles Peccia Galetto). Bien qu’il soit un jeune adulte, elle doit veiller sur lui car suite à un accident à sa naissance il n’a pas toutes ses capacités mentales. Tout va basculer quand Joel apprend qu’il sera papa.

C’est d’abord un film extraordinaire sur les aidants et sur une mère courage qui va faire passer sa vie au second plan pour s’occuper de son fils. Ce portrait si fort est renforcé par l’interprétation extraordinaire de Laure Calamy que l’on avait vu dans ce type de rôle dans une femme du monde ou à plein temps.

Au delà du handicap dont souffre Joel le film pose la question de la relation mère enfant et du moment où un parent doit laisser son enfant vivre par lui même. Ce passage est d’autant plus difficile à opérer du fait de la situation de Joel mais pour moi finalement la question posée dans ce film transcende le handicap.

La question du père et de la quête de ce dernier est aussi floue. Il a une image assez déplorable mais tout ne semble pas aussi évident que cela.

Un film complexe et fort que mon inséparable.


lundi, décembre 23, 2024

saint ex

 

Malgré une image des plus artificielle #saintex montre le sacrifice d'hommes pour faire progresser l'aviation

vendredi, décembre 20, 2024

Sarah berhardt la divine

 

Un film de Guillaume Nicloux (les confins du monde)


Sarah Bernhardt souffrent de terribles douleurs à la jambe. Elle s’est résolue à se faire amputer d’une jambe. Pendant sa convalescence elle va recevoir la visite de Sacha Guitry (Arthur Mazet) à qui elle va faire une terrible révélation sur son père Lucien (Laurent Lafitte)


C’est un biopic inversé basé sur un flashback. Mais toute l’intelligence de Guillaume Nicloux sera de s’intéresser à la femme libre Sarah Bernhardt et non à l’actrice. On la verra très peu sur scène à l’exception de quelques répétions. Mais on verra toute son excentricité, sa passion pour les animaux exotique, son amour inconditionnel pour son fils Maurice (Gregoire Leprince Ringuet) et ses fêtes improbables.


Mais c’est sa liberté affective et sexuelle qui est particulièrement marquante pour l’époque et qui tranche avec une époque où les femmes étaient essentiellement vues comme des mères de famille.


Et puis il y a une époque, la fin du XIXeme et le début du XXeme siècle dans lequel ce petit cercle d’artistes semble comme une oasis hors du temps. Mais le film arrive bien à traduire cette pesanteur ces codifications sociales et cette guerre qui se prépare. Et c’est peut être la seule limite du film de s’embourber dans ce film d’époque et de ne peut être pas assez mettre en avant l’excentricité de cette artiste hors du commun.

jeudi, décembre 12, 2024

les femmes au balcon

Le premier film de Noémie Merlant coécrit avec Céline Sciamma, un film présenté hors compétition à Cannes.


Ruby Nicole et Elise (Souheila Yacoub, Sanda Codreanu et Noémie Merlant) se retrouvent dans un appartement à Marseille en pleine canicule. Nicole est très attiré par son voisin(Luca Bravo) qu’elle observe de son balcon. Puis un accident les fera se rencontrer. De cette rencontre Ruby va ressortir traumatisée.


Sur la forme le film est à la fois gore et burlesque. Un film qui d’une certaine façon fait penser à Grave de Julia Ducournau. Le mode de vie en apparence assez joyeux et décomplexé de ces trois femmes apporte une touche de burlesque. Cette ambiance que le film installe est renforcé par ce quasi huis clos et cette ambiance pesante de canicule.


Mais sur le fond le film est incroyablement pédagogique. Il montre de manière tout à fait saisissante toute la palette des violences faites aux femmes. Cette épouse humiliée par son mari, le mari très insistant avec elle la harcelant pour avoir des relations sexuelles et puis ce voisin dont on ne saura pas pendant très longtemps ce qu’il a fait à Elise.


Un film féministe, documentaire d’une certaine façon, mais qui parle également aux hommes en leur renvoyant l’image détestable d’une encore trop importante partie d’entre eux.


 

lundi, décembre 09, 2024

limonov la balade

Limonov la balade



Un film de Kirill Serebrennikov réalisateur russe opposant notoire au régime sur le poete Edouard Limonov (Ben Whishaw) issu lui aussi du mouvement contestataire.


Sur la forme le biopic est assez classique en suivant une trajectoire chronologique. Ses débuts dans la poésie à Kharkov son exil à New York puis son retour en Russie en passant par Paris. Le film insiste surtout sur ces années de galères à ne pas être publié ce qui n’a pas empêché Limonov de croire en son talent. On verra aussi comment ce personnage très imbu de lui même va devenir un des leader de l’opposition russe et de la lutte pour la liberté, ce qui est assez paradoxal.


Mais ce qui est assez intéressant c’est la vie assez exubérante et singulière de l’artiste. Il a toujours évolué dans des milieux alternatifs. C’est là qu’il a rencontré sa compagne Elena (Viktoria Miroshnichenko). Sa relation avec elle sera assez volcanique. Et puis c’est un homme qui a occupé divers emplois dont celui de majordome ce qui rajoute à sa singularité.


Au final cela donne un film au ton très pop qui casse la construction archi classique de ce biopic.



 

jeudi, décembre 05, 2024

daddio

Un film de Christy Hall avec Sean Penn et Dakota Johnson


Une jeune femme prend un taxi à l’aéroport pour se rendre chez elle à New York. Sur le trajet elle entame une conversation de plus en plus intimiste avec le chauffeur de taxi.


C’est d’abord un film avec une photo remarquable. Elle exploite au mieux les lumières de la nuit. Ce qui est particulièrement travaillé également ce sont les reflets. On est certes dans un endroit clos mais çà n’empêche pas la réalisatrice d’avoir une attention particulière à l’image ce qui fait de Daddio un film très agréable à regarder.


Autre aspect intéressant c’est la manière dont le chauffeur de taxi va faire un lien entre la relation de sa passagère à son père et la relation qu’elle entretien avec un homme marié. L’amant de cette jeune femme sera présent dans le film mais uniquement à travers des textos dont le côté cru peu heurté.


Ce chauffeur de taxi saura gagner la confiance de sa passagère. On est presque dans de la thérapie taxi et dans ce que montrait la série en thérapie. Cette relation de confiance entre le chauffeur et sa passagère est touchante.


Un film intimiste et doux que ce Daddio.



 

dimanche, décembre 01, 2024

leurs enfants après eux

Après l’année du requin, Ludovic et Zohran Boukherma adaptent à l’écran le prix Goncourt 2018 signé Nicolas Mathieu


Anthony (Paul Kircher) est un adolescent qui vit dans une vallée minière de l’est de la France. Un été il rencontre Stéphanie (Angelina Woreth) dont il va tomber amoureux. Mais cet amour ne semble pas partagé et est rendu impossible par la différence de classe sociale des deux adolescents. Une chose va les réunir néanmoins une sorte de fatalité d’être issu de ce bassin minier.


C’est une chronique adolescente assez classique. Une chronique estivale tintée de séduction. Les fêtes, l’ennui les expériences. Mais on tourne vite néanmoins en rond.


Ce qui marque également c’est le fatalisme qui traverse ce film. On est dans une région où l’activité industrielle a disparue une région sinistrée. Seule une classe favorisée de la population pourra s’en sortir sans avoir de réel espoir néanmoins que quitter cette région industrielle.


C’est également un film a charge sur les années 1990 un film qui dénonce les violences intra-familliales où les femmes et les enfants sont des victimes.


Un film sans réelle ligne directrice sans réel message, une sorte d’interminable chronique de plus de 2h15 qui aurait pu se résumer à une playlist des années 1990 sur un site de streaming.



 

conclave

 

Un film de l’allemand Edward Berger


Suite au décès du souverain pontif, le doyen des cardinaux le cardinal Lawrence (Ralph Fiennes) doit organiser un nouveau conclave. On va alors assister à des manœuvres et des rebondissements qui vont aboutir à l’élection du nouveau pape.


C’est d’abord un film éminemment politique. On y voit certes une lutte d’influence entre des cardinaux libéraux et ceux plus traditionalistes. Mais ce sont plus des manœuvres de politique politiciennes qui vont émerger. Celà donne un scénario assez dynamique ponctué de rebondissements, bien que cette dynamique ait tendance à se déliter sur la fin.


Mais c’est surtout un film autour d’un homme Lawrence. Il doute il a voulu démissionner de son rôle de doyen des cardinal ce que le souverain poncif a refusé. Il doit à la fois s’assurer de la bonne organisation du conclave, veiller à ce que les éléments extérieurs n’interfèrent pas dans le vote et que ce dernier soit le plus sincère possible. Il va également être un candidat potentiel à la papauté ce qui rajoute à la complexité de sa mission. Mais c’est ce qui est peut être le plus intéressant dans ce film, le manque d’ambition le doute semblent émerger comme deux grandes qualités pour être pape mais plus généralement pour œuvrer à l’intérêt général. Et ce personnage du cardinal Lawrence dans toute la complexité de sa mission semble incarner ce candidat en apparence parfait, mais sera t’il élu telle est la question du film.

jeudi, novembre 28, 2024

rabia

 

Explorant une véritable filière de traite d'êtres humains #rabia explore les rancœurs et les blessures de deux femmes

mercredi, novembre 27, 2024

grand tour

 

Esthétiquement très réussi #grandtour esquisse la lâcheté d'un homme face au mariage dans un scénario assez chaotique

lundi, novembre 25, 2024

la plus précieuse des marchandises


 Faisant jaillir une extrême générosité dans les heures les plus sombres de notre histoire #laplusprecieusedesmarchandises explore différents aspects de la paternité

mercredi, novembre 20, 2024

diamant brut

 

Un film de la sélection du festival de Cannes un premier film signé Agathe Riedinger


Liane (Malou Khebizi) est une jeune adulte. Elle vit encore avec sa mère et sa sœur après un passage en foyer. Elle passe sa vie sur les réseau sociaux jusqu’au jour où elle passe un casting pour une émission de télé-réalité. C’est à ce moment là que sa vie est sur le point de basculer.


C’est d’abord un film très bien documenté sur les codes des réseaux sociaux et sur cette jeunesse qui y est accro. Tout est apparence, Liane est hyper maquillée habillée de manière très exubérante.

Liane vient d’un milieu modeste et est en conflit avec sa mère qui a du mal à s’occuper de ses deux enfants. A la misère matérielle vient s’ajouter une misère affective.


Ce qui est hyper fort dans le film c’est qu’on va se rendre compte qu’à travers les réseaux sociaux Liane va chercher à être aimer. Les likes sont comme une sorte de récompense presque aussi addictive que le sucre.

Mais que va t’elle faire de cette amour virtuel. Diamant brut pose de manière très crue la question. Liane va passer son temps à chercher l’amour d’inconnus mais sauras t’elle reconnaître l’amour le vrai celui qui pourrait apaiser durablement ce criant manque d’amour.

Sur la forme le film est très imparfait mais traite prend de manière très pertinente l’aire du temps et analyse de manière hyper juste les réseaux sociaux et la raison pour laquelle on y est tous plus ou moins accro.

le choix

 

8 ans après espèces menacées son précédent film Gilles Bourdos signe un nouveau film des plus singulier.


Joseph Cross (Vincent Lindon) est sur la route. Il a quitté précipitamment son travail alors qu’une opération cruciale pour le chantier qu’il dirige doit se dérouler tôt le lendemain matin. Il devra gérer par téléphone le chaos de sa vie personnelle et professionnelle.


On est dans une unité de lieu une voiture et de temps le début de la nuit. On également à l’écran un seul personnage Joseph Cross. Sur la forme ce film est des plus singuliers.


Mais ce film est relativement intense. Le couple de Joseph est en danger, la vie d’une femme peut être menacée et un chantier pourrait être interrompu provoquant des coûts énormes. Ce sont ces trois histoires qui vont se télescoper de manière plutôt habile.


Mais ce qui est particulièrement marquant c’est le sang froid de Joseph. Tout en conduisant il va rassurer son collègue et permettre au chantier d’avancer, il va rassurer également cette femme qui est hyper angoissée et il va faire une terrible révélation à sa femme.


En plus de son calme c’est l’attitude de Joseph qui sera intéressante. Il a eu un passé et une relation à son père compliquée. Mais est ce pour autant qu’il devra faire les mêmes erreurs. Il met en avant des valeurs professionnelles et va tenter de réparer une erreur qu’il a commise. Ce film finalement nous interroge doit on cacher les choses sous le tapis en préservant les apparences, ou doit on faire preuve de courage assumer ses erreurs au risque de tout perdre ?

lundi, novembre 18, 2024

le royaume

 

Le premier long métrage de Julien Colonna présenté dans la sélection un certain regard du dernier festival de Cannes


Lesia (Ghjuvanna Benedetti ) est une jeune adolescente qui vit avec sa tante dans un village corse. Un jour d’été on lui donne son sac, elle ira passer quelques jours avec son père Pierre Paul qui vit dans la clandestinité. Elle va alors découvrir la vie de fugitif que vit son père.


C’est d’abord une relation père fille assez tendre. Lesia a perdu sa mère et ne voit que très peu son père. Ils vont profiter de ces rares moments qu’ils passent ensemble. C’est aussi un film initiatique. Lesia commence à intéresser aux activités de son père qu’elle découvre petit à petit.


C’est aussi un film de traque un film de cavale. Pierre Paul est recherché par la police et par d’autres clans. Ils passent de maison en appartements et ces mouvements sont ponctués par des règlements de compte et des manœuvres politiques.

Mais paradoxalement ce thriller dégage une ambiance assez clinique assez froide. Les scènes de meurtres sont très brèves ou uniquement racontées à la télévision.

Et puis il y a ce monologue la scène clé du film sûrement la plus touchante où Pierre Paul va raconter son histoire et véritablement transmettre ce qu’il est à sa fille. Plus qu’un film sur le milieu corse c’est vraiment une histoire de transmission des plus touchantes.


jeudi, novembre 14, 2024

Une part manquante

 

Le nouveau film de Guillaume Senez qui après nos batailles en 2018 continue d’explorer la paternité.


Jay (Romain Duris) vit au Japon depuis des années dans l’espoir de retrouver sa fille. En effet depuis qu’il s’est séparé de son épouse cette dernière a emmené leur fille au Japon sans donner aucune nouvelle à Jay. Ayant perdu espoir de la retrouvé Jay est sur le point de rentrer en France mais un heureux hasard va le faire changer d’avis.




C’est d’abord un film hyper émouvant sur un père qui va quitter son pays, changer d’emploi dans l’espoir très mince de retrouver sa fille qu’il n’a pas vu depuis 8 ans. Jay a appris à canaliser sa frustration et a tout sacrifier dans l’espoir de revoir celle qui ne souviendra très probablement pas de lui.


Mais ce film mais surtout en exergue le fossé culturel entre la France et le Japon. En France la garde partagée est assez commune, au Japon la stabilité de l’enfant prime au point de le priver d’un de ses deux parents.

C’est aussi un film qui met en lumière une certaine forme de haine des étrangers. Dans les couples bi nationaux les étrangers ont encore moins de droits que les japonnais. Ils ont certes les droit de payer une pension alimentaire mais pas de voir leurs enfants.


Une certaine forme d’aridité et de réserve japonaise va se heurter à un plus fort sentimentalisme français moins enclin au respect des règles.

mercredi, novembre 13, 2024

the substance

 

Un film de Noemie Fargat prix du scénario du dernier festival de Cannes


Elisabeth Sparkle (Demi Moore) est une actrice reconvertie dans les cours d’aérobique à la télévision. Proche des 50 ans son producteur veut la remplacer par quelqu’un de plus jeune. Elle va alors s’inoculer une substance créant un autre elle même plus jeune mais cette nouvelle version d’elle même devra se régénérer pendant une semaine où elle retrouvera son ancien corps. Mais les écarts à cette règle se paieront cher.


Ce film revisite le mythe de la jeunesse éternelle. Le milieu du cinéma de la télévision est particulièrement sensible à ce phénomène.


L’autre côté intéressant est la haine qu’Elisabeth Sparkle aura contre sa version originale de 50 ans. Jeune elle va retrouver la lumière, les fêtes et les excès en méprisant celle qu’elle est originellement. Même si les deux personnages ne sont qu’un elle c’est cette haine de la vieillesse qui est marquante.


Sur la forme un film assez pop avec une image très acidulée très agréable à regarder


C’est enfin un film de genre un film à la limite du fantastique et du gore. On a aussi un petit côté thriller avec ce courrier qui donne accès à un lieu assez glauque où elle ira récupérer les substances.


Enfin mention spéciale à Magaret Qualley fille d’Andy Mc Dowell qui crève l’écran après Star at noon notamment.









lundi, novembre 11, 2024

au boulot

 


Le nouveau documentaire de Gilles Perret et Francois Ruffin


Tout part d’une déclaration de l’avocate parisienne Sarah Saldmann sur RMC dans l’émission les grandes gueules « vivre avec le SMIC soit 1300 euros c’est déjà pas mal » Francois Ruffin va alors l’accompagner à la rencontre de ces personnes qui font des métiers essentiels et qui gagnent le SMIC et qui sont loin d’être des assistés.


Ce film nous permet d’aller à la rencontre de ces métiers essentiels et si peu rémunérés. Livreur, cuisinier, serveur, auxiliaire de vie ,ouvrier,agriculteur, réparateur et j’en passe. Sarah Saldmann sera un vecteur pour nous faire découvrir ces métiers. Elle va souvent se ridiculiser mais sans réellement changer d’avis bien qu’elle sera le plus souvent touchée par le destin de ces personnes.


Mais le côté le plus fort de ce film est qu’il nous fait voir que ce sont des personnes invisibilisés dans la sphère médiatique. Sarah Saldmann ne sait pas de quoi elle parle quand elle parle de ces personnes. Les médias et plus particulièrement ces émissions d’opinion et de débats ne sont pas représentatifs de la société et c’est peut être çà qui est le plus criant dans le documentaire.


Enfin ce documentaire met en lumière le dynamisme et la richesse du tissu associatif français qu’il soit sportif ou caritatif. Un tissu associatif qui se substitue à l’État et qui atténue la précarité des vies de ces personnes souvent touchés par un accident de la vie.



jeudi, novembre 07, 2024

anora

Le nouveau film de Sean Baker (Florida Project) palme d’or lors du dernier festival de Cannes.



Ivan (Mark Eydelshteyn) est un jeune homme issu d’une famille d’oligarques russes. Dans un club de strip tease il rencontre Anora (Mikey Madison). Ivan va s’éprendre de la jeune femme qu’il va fréquenter de plus en plus au point de l’épouser lors d’un voyage à Las Vegas. Mais cela ne sera pas du goût des parents du jeune homme.


C’est d’abord un histoire d’amour, une sorte de conte de fée dans lequel un jeune fille qui doit travailler dans un club de strip tease pour survivre va tomber amoureuse et va voir sa vie changer. Elle va passer brutalement d’un club glauque et d’une colocation à une maison de luxe.


Et puis on va voir comment l’argent et la famille d’Yvan vont tout détruire. On va surtout voir comment l’argent va être au dessus des lois. Les hommes de mains de la famille d’Yvan auront des méthodes dignes du grand banditisme pour le traquer et faire annuler ce mariage. Ils utiliseront tout à la fois la violence et l’intimidation car ils savent qu’avec la richesse et l’influence de la famille d’Yvan ils sont au dessus des lois.


C’est un film de lutte des classes où les pauvres seront exploités mais dans lequel l’espoir viendra d’une solidarité naissant entre ces personnes exploitées.


 

lundi, novembre 04, 2024

flow

 

Un film d’animation de Gints Zilbalodis qui est reparti avec un prix lors du festival d’Annecy


Flow est un chat. Il vit paisiblement dans une maison abandonnée par les hommes et se dispute occasionnellement avec une meute de chiens. Jusqu’au jour ou une terrible inondation va menacer sa vie et le forcer à l’exil.


L’animation est d’une rare qualité. Elle est encore magnifié par une absence de dialogues ce qui fait que l’on se focalise encore plus sur les images.


C’est aussi un film catastrophe des plus haletants. Plusieurs fois Flow manquera de finir noyé. Il va aussi être contraint à l’exil sur un bateau à la dérive. On est littéralement scotché à son siège pendant 90 minutes. Les rebondissements sont parfois un peu grossier mais cela n’enlève rien à l’intensité du film.


C’est enfin un film qui est une métaphore assez extraordinaire. Flow ce sont ces migrants climatiques. Ces inondations sont le résultat du dérèglement climatique. Et dans cette galère on va avoir différents types de comportements. Flow va collaborer avec un cochon d’inde un marsupial et un chien. Il va être aussi en conflit avec d’autres chiens et d’autres animaux qui vont faire passer leur intérêt leur confort et leur survie avant tout. Ces métaphores sont magnifiques et traduisent un scénario assez extraordinaire.


Un magnifique Flow de Gints Zilbalodis






dimanche, novembre 03, 2024

trois amies

 

Emmanuel Mouret continue son exploration du sentiment amoureux.


Alice, Rebecca et Joan (Camille Cottin, Sara Forestier et India Hair) sont trois amies. Alice n’a jamais été amoureuse de son compagnon, Rebecca a un amant qu’elle doit cacher à ses amies et Joan elle est malheureuse car elle a perdu tout désir pour son compagnon.


C’est un film qui éclate les tabous sur le couple, le désir, le sentiment amoureux et l’amitié.


Ce qui semble paradoxal c’est qu’il fait l’éloge de la communication tout en montrant que garder des secrets permet de vivre heureux.


Un autre côté intéressant est que tous ces éléments évoluent dans le temps. Rien ne semble figé. C’est dans l’évolution de ces personnages que réside un des grands intérêts du film.


C’est aussi une douce utopie, une sorte de monde merveilleux où les pires trahisons finalement ne sont pas si graves et renforcent les liens qui unissent les personnages.


Mais le sentiment qui traverse le film son plus petit dénominateur commun c’est la bienveillance. Ces trois amies se soutiendront et protègeront leurs conjoints même si en apparence ces deux aspects seront paradoxaux.





vendredi, novembre 01, 2024

exhuma (ffcp)

 


La chasse aux esprits pour sauver les vivants dans
#exhuma developpe une tension psychologique incroyable sans trop virer dans le film d'horreur #ffcp #paris

escape (ffcp)

 


Histoire d'un passage au sud beaucoup plus compliqué que prévu
#escape égratigne des postures politiques du nord #ffcp #paris

Land of happinness(ffcp)

 


Revenant sur une période trouble de l'histoire coréenne
#landofhapiness pose la question de l'exécution d'ordres illégaux #ffcp #paris

jeudi, octobre 31, 2024

a story of Hong Gil Dong (ffcp)


 

Combat pavé de bonnes intentions d'un ado contre l'arbitraire #astoryofhonggildong magnifie une animation assez extraordinaire pour la fin des années 1960 #ffcp #paris

lesson (ffcp)


Explorant les questions d'engagement, de mariage et de parentalité de la société coréenne
#lesson renversé la question de l'amour non partagé #ffcp #paris

 

house of the seasons (ffcp)

 


Ponctué par des dialogues parfois cinglants
#housesofseasons dépeint avec énormément de justesse une famille toxique #ffcp #paris

mercredi, octobre 30, 2024

at the end of the film (ffcp)


 

Dans le chaos de la vie d'un homme #attheendofthefilm n'a pas de longueurs n'est pas désagréable a regarder sans être cohérent #ffcp #paris

citizen of a kind (ffcp)

 


Combat d'une mère de famille contre la mafia
#citizenofakind est un thriller tout aussi drôle qu'attachant #ffcp #paris

voices of the silenced (ffcp)

 


A travers le travail de toute une vie d'une documentariste
#voicesofthesilenced dénonce les discriminations et les crimes subis par les coréens envoyés de force travailler au Japon #ffcp #paris

lundi, octobre 28, 2024

Carla et moi

 


Autour d'une relation plus qu'ambiguë #carlaetmoi peine a provoquer de l'empathie

lundi, octobre 21, 2024

Miséricorde

 


Les non-dits et les désirs secrets de
#misericorde en font un thriller tout aussi âpre que loufoque 

jeudi, octobre 17, 2024

barbes little algerie

 


Chronique des années COVID #barbeslittlealgerie dresse l'attachant portait d'un homme en quête d'identité 

mercredi, octobre 16, 2024

sauvages

 


Les aventures d'une petite fille dans une forêt menacée dans #sauvages montre les synergies entre deux mondes que tout semble opposer #megaramabeauxarts #besancon

lundi, octobre 14, 2024

sur un fil

 

Le premier film de Reda Kateb


Jo (Aloise Sauvage) est une jeune circassienne qui suite à une chute ne peut plus faire son numéro. Gilles (Philippe Rebot) va alors lui proposer de l’accompagner dans son métier de clown pour une association qui intervient dans les services de pédiatrie des hôpitaux. La découverte de cet univers par Jo sera semer d’embûches.


Ce film rend d’abord hommage à cette association le rire médecin fondé par Caroline Simonds qui a été partie prenante dans le scénario et qui a permis à Reda Kateb de s’immerger dans cet univers si particulier.


Le rôle des soignants est aussi mis en valeur. Le personnage interprété par Sarah Giraudeau est aussi en, proie au doutes et va aussi retrouver le sourire grâce aux clowns.


Et puis ce qui est remarquable c’est que l’on est toujours sur un fil. Comment faire rire des enfants malades sans en faire trop sans les brusquer et sans brusquer les familles. Comment trouver les mots les attitudes au bon moment. Comment établir un contact avec un enfant à priori réfractaire à toute interaction sociale.


Il y a enfin la question de l’échec de la faute que l’on peut commettre.

L’autre question est celle de l’attachement avec des enfants malades. Les clowns doivent t’ils s’impliquer totalement au risque d’en souffrir.


Enfin les clown le rire la poésie sont vues comme une part importante de la thérapie au point d’inclure les clowns dans l’équipe soignante meme s’ils ne sont pas des personnels soignants.


Un film âpre mais d’une humanité débordante.

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