mercredi, mai 25, 2022

ashkal (cannes 2022)

 Youssef Chebbi était en sélection à la quinzaine des réalisateurs avec Ashkal. L’action se déroule dans les jardins de Carthage, un quartier de Tunis dont la construction a été stoppée par les printemps arabe. Le cadre de ce film est donc un vaste ensemble de plateaux d’immeubles.

Des cadavres de personnes brûlées y sont retrouvées. Fatma (Fatma Oussaifi) est chargée de l’enquête. Mais elle sera un peu mise sur la touche le temps que la commission sur la corruption dans la police statue sur les plaintes qu’elle a déposée. Ceci ne l’empêchera pas de mener l’enquête sur ces immolations.

Ce film est incroyablement complexe. On a d’abord un polar avec ces immolations. Est ce que ce sont de jeunes gens qui s’immolent volontairement exprimant leur désespoir face à une société sclérosée dans laquelle la jeunesse à peu d’avenir, ou s’agit il l’œuvre d’un tueur en série.

On a ces immeubles qui sont le symbole d’un printemps arable d’une révolte d’une partie de la population contre des élites. Le printemps de Carthage étant le symbole d’un quartier destiné à des populations aisées et peut être corrompues.

Et puis en filigrane on a une commission d’enquête sur la corruption dans la police dont les travaux pourraient être arrêtés par ces meurtres au non d’un pseudo lutte contre le terrorisme.

Enfin on pourrait également voir dans Ashkal un film fantastique.

Bref plus qu’un simple polar avec une vraie révélation en la personne de Fatma Oussaifi

Archives du blog