Muriel et Delphine Coulin après s’être intéressées à des cas de grosses collectives dans 17 filles et au stress post traumatique de soldats dans voir du pays explorent un autre sujet sociétal la radicalisation dans jouer avec le feu.
Pierre (Vincent Lindon) un cheminot vit seul avec ses deux enfants Fus (Benjamin Voisin) et Louis (Stefan Crepon , révélé dans le bureau des légendes). Il va découvrir que Fus fréquente des groupuscules fascistes ce qui fera naître des tensions dans une famille déjà fragile.
C’est un film sur la radicalisation dans la lignée du ciel attendra de Marie Castille Mention Schaar en 2016. La particularité c’est qu’on voit très peu ces groupuscules. On est un peu comme dans cuisine et dépendance, tout se passe dans cette famille et on a de la peine à imaginer que Fus s’est radicalisé.
Un autre aspect de ce film c’est le côté inexorable de la radicalisation de Fus. Son frère essaiera d’être a ses côté et de la soutenir pour la faire quitter ce milieu alors que son père sera plus dans le conflit. Mais aucune des deux approches ne semble efficace.
Enfin ce qui est profondément touchant c’est le désespoir du père. Il se dit coupable. Il a essayé d’aider son père mais n’a pas pu. Qui est responsable la société qui n’a pas su donner un avenir à se jeunesse ou des parents qui n’en ont pas fait assez ? Terrible question que pose ce film.