Un film de Todd Philipps primé à Venise le mois dernier qui offre à
Joachim Phoenix un rôle assez magistral.
On va donc suivre la vie d'Arthur Fleck jusqu'à ce qu'il devienne le
joker que Batman va combattre.
Arthur Fleck vit avec sa mère et travaille dans une petite société
de spectacle où il interprète le rôle d'un clown. Mais il va
perdre son emploi et commettre un terrible meurtre qui mettra Gotham
City à feu et à sang.
Plusieurs éléments expliquent l'apparition du Joker. On a d'abord
une ville où les inégalités et la pauvreté sont criantes. On a
ensuite la folie d'un homme soigné dans un premier temps par les
services sociaux jusqu'au moment où ils n'auront plus de budget et
enfin des médias, une société du spectacle incarnée par Murray
Franklin (Robert de Niro).
Et le mélange de ces trois éléments sera détonnant allant jusqu'à
un meurtre affreux.
Ce film à travers la naissance du joker est fortement engagé. Ils
dénonce les inégalités. Thomas Wayne incarnant ici le riche
bourgeois qui n'a rien à faire du reste de la population.
Autre personnage intéressant c'est ce présentateur de talk show un
peu populiste, qui est une sorte d'idole pour le peuple et pour
Arthur Fleck.
Et puis enfin on a ces services publiques soumis à des restrictions
budgétaires qui vont livrer Arthur Fleck à lui même.
Bien que ce film se passe au siècle dernier, on peut y voir une
résonance actuelle en remplacant par exemple les masques de clown
par un accessoire automobile ou encore Murray Franklin par un
animateur de C8.
Il y a finalement peu de scènes de violences bien qu'elle soient
terriblement dures. La violence décrite dans le film est celle de la
société. Ce qui dérange c'est qu'on peut comprendre que cette
violence sociale peut excuser les actes abjectes du joker et c'est
peut être pour cela que le film peut être polémique.