Une femme du monde.
Cecile Ducrocq offre à Laure Calamy un superbe rôle de mère courage.
Premier film pour Cécile Ducrocq qui fut scénariste d’épisodes des séries, 10 % et du bureau des légendes. Et elle dirigea l’excellente série l’opéra.
Marie est une travailleuse du sexe. Son fils Adrien (Nissim Renard) vit dans une résidence étudiante. Il s’est fait exclure de son bac professionnel et n’est pas très motivé pour chercher une nouvelle formation. C’est un client de Marie qui lui parlera d’une école de cuisine très réputée mais très coûteuse. Va alors s’engager une course contre la montre pour Marie qui devra réunir l’argent pour le premier acompte.
Cette course contre la montre apporte beaucoup de tension à ce film. On voit bien là tout le savoir faire de Cécile Ducrocq dans le domaine scénaristique. Elle va également placer un certain nombre d’éléments qui vont au final prendre de l’importance.
Ce film a également un aspect documentaire sur les travailleuses du sexe. Cette précarité de travailleur indépendant qui ne permet pas l’accès au crédit, la concurrence déloyale de groupes mafieux, la pénalisation des clients qui fait baisser les prix et la travail en maisons closes en Allemagne notamment.
Et puis c’est un portrait de femme dans toute sa complexité. Elle est à la fois mère et cheffe d’entreprise. En çà l’interprétation de Laure Calamy dans son premier vraie rôle dramatique est convainquant, et c’est peut être aussi çà le talent de Cecile Ducroq casser les codes et oser parler de sujets tabous.