Le prix du jury du festival de Cannes, un film de Charlotte Van dermeerch et Felix van groeningen la scénariste et le réalisateur du splendide Alabama Monroe.
Pietro (Luca Marinelli) est un enfant de Turin solitaire et chétif. Il passe ses été à la montagne. Il va faire la connaissance de Bruno (Alessandro Borghi) un enfant de son âge. C’est une amitié de vacances qui va durer toute une vie.
C’est un film d’abord qui parle de la relation au père. Bruno n’en a pas eu et vit chez ses oncles et tantes. Pietro lui a un père ingénieur assez inaccessible et exigeant envers lui. Le père de Pietro deviendra même une sorte de père de substitution pour Bruno. Cette maison que Bruno construit pour le père de Pietro et don Pietro va hériter sera une sorte de symbole de ces relations complexes aux pères.
C’est également un film qui est incroyablement authentique. Pietro et Bruno vont vouloir donner du sens à leur existence. Bruno en faisant perdurer coûte que coûte des traditions et Pietro en s’intéressant de plus en plus à la nature et à la montagne.
Un film donc qui nous interroge sur notre relation au père et comment on peut s’en émanciper ou pas. Un film très profond avec une photo des plus remarquable et agréable.