Madres Paralelas
Un film de Almodivar comme il est inscrit dans le générique.
Janis (Penelope Cruz) est une photographe dans un grand magazine. Elle demande à un de ses amis Arturo (Israel Alejalde) expert judiciaire de l’aider à ouvrir une fosse commune dans laquelle des membres de sa famille auraient été enstérée à l’époque franquiste.
Ils deviennent amants et Janis tombe enceinte. Arturo étant marié Janis décide de garder l’enfant et de l’élever seule. A la maternité elle rencontre Ana (Milena Smit) qui est dans la même situation qu’elle.
Un hasard va faire que le destin des deux jeunes femmes va être lié.
Le scénario est la vraie force du film. Il est parsemé de nombreux rebondissements qui vont donner de l’ampleur à l’intrigue et au film. Almodovar nous surprend nous étonne ce qui rend le film passionnant. La dimension historique du film et de ces fosses communes est éclipsé pendant une bonne partie du film ce qui ne va pas empêcher Almodovar d’y revenir.
Les maternités de ces femmes étant une sorte de parenthèse dans le temps long historique. Le coup de force d’Almodovar étant de réduire à une parenthèse le sujet principal de son film.
C’est aussi une manière pour le réalisateur de nous montrer l’évolution rapide de la société espagnole qui est passé d’une phase traditionaliste et anti moderniste à une société plus moderne, tolérante dans laquelle les femmes pris le contrôle de leurs vies.
Autre point fort, la photo qui est réellement remarquable. Elle est très lumineuse et apporte du peps et contraste avec le destin assez rocambolesque et parfois tragique de ces deux mères.
On reste néanmoins dans des milieux sociaux assez favorisés et artistiques ce qui à mon sens limite un peu le poids du message porté par le film.
Un Almodovar passionnant, extrêmement subtile et bienveillant.