lundi, avril 02, 2018

La finale


Un film de Robin Sykes

Roland Verdi (Thierry Lhermitte) vit depuis peu chez sa fille à Lyon depuis sa perte d'autonomie liée à la maladie d’Alzheimer. Sa fille Delphine (Emilie Caen) est à bout, elle n'arrive pas à s'occuper correctement de son père qui a tendance à très vite disparaître et à ne plus se reconnaître dans un miroir.

Avec son mari Hicham, Delphine s'est résolu à trouver un lieu d’accueil adapté pour son père. Mais cette visite va s’éterniser et ils ne vont pas pouvoir emmener leur fils JB (Rayane Bensetti) à la gare où il doit rejoindre son équipe de basket. JB va alors tenter de rejoindre son équipe à Paris en compagnie de son grand-père dont il était censé s'occuper.

Bien sur les pertes de mémoires de Roland vont donner lieu à des scènes cocasses et drôles mais ce film ne s'arrête pas là.

Il y a une vrai interrogation sur les liens familiaux à travers 3 générations et sur une société qui devient de plus en plus individualiste.

JB n'est pas très heureux d'avoir du laisser sa chambre à son grand-père qu'il a finalement très peu connu puisque lui habitait Lyon alors que son grand-père était restaurateur à Paris.

Delphine est très attachée à son père surtout depuis le décès récent de sa mère alors qu'Hicham lui ne verrait pas d'un mauvais œil que son beau père vive dans une institution spécialisée. Delphine et Hicham très pris par leur métier et par Roland semblent ne pas s’intéresser à leur fils.

Roland lui s'est consacré toute sa vie à son restaurant et ne semblait pas très proche de sa fille et de son petit fils.

On a donc une famille aux liens assez distendus qui va devoir faire face à cette épreuve qu'est la dépendance. Et c'est peu être le côté le plus intéressant du film qui sera de savoir comment cette famille va relever ce défi.

Ce film est présenté comme une comédie et à été notamment sélectionné au festival de l'Alpe d'huez mais il est surtout terriblement cru et parfois assez dur en montrant un homme atteint de la maladie d'Alzheimer comme pouvait l'être aussi Still Alice avec Julian Moore.
Mais il interroge aussi sur notre société, le rôle des aidant, l'évolution des familles et la place des jeunes avec ce rôle de JB un peu oublié de tous et qui trouvera en son grand-père un personnage un peu moins égoiste qu'il ne le pensait.